François Pellan – L’Interview GRF

François Pellan

Dirigeant de l’agence de communication Paul & Malo
Vainqueur du GRF 2022 en 19 h 26 m 00 s

Peux-tu nous raconter ton parcours en trail et ce qui t’a poussé à choisir cette discipline ?

Ancien footeux je crois que ma carrière sportive était toute tracée car nombreux sont les anciens footeux qui se lancent dans l’univers du Trail 🙂
J’ai commencé le Trail au moment où j’ai créé mon agence de communication. Faut-il y voir un pur hasard ou une réelle coïncidence ? Je crois, avec le temps et l’expérience, que rien n’arrive au hasard dans la vie et que je devais aller chercher l’inspiration d’entreprendre sur les sentiers de pleine nature. J’ai donc réalisé un certain nombre de courses en Bretagne, pris beaucoup de plaisir avant de me tourner vers de la longue distance, réel coup de cœur pour moi mais qui n’est absolument pas une fin en soi pour tout traileur.
Aujourd’hui l’entrepreneuriat et ma pratique de l’ultra-Trail sont désormais étroitement liés dans mon quotidien, force est de constater que l’un et l’autre sont imbriqués car c’est l’entreprise qui me permet de nourrir de beaux projets en ultra-trail et c’est l’ultra-trail qui me permet de respirer et diffuser le bien-être en entreprise.

Y a-t-il un athlète breton (ou pas) qui t’inspire ou te motive dans ta pratique du trail ?

Non, n’étant pas sur les réseaux sociaux je dois avouer que ça ne favorise pas les sources d’inspiration 🙂 néanmoins ma rencontre avec François D’Haene m’a permis de comprendre l’importance du mental, je me suis d’ailleurs formé depuis dans ce domaine.

Quel est ton équipement indispensable pour un trail en Bretagne et pourquoi ?

Ma veste Ultra Jacket de chez On Running mon équipementier que je trouve magique en cas d’intempéries ou de météo capricieuse.

Quel est ton plat Breton préféré et qu’est-ce que tu rêves de manger à l’arrivée d’une course ?

J’aime les crêpes et galettes en tant que bon breton, une fois par semaine à minima à la maison et les enfants adorent ! A l’arrivée d’une course, j’ai souvent besoin de frais donc je me tourne souvent vers les fruits, avec une préférence pour la pastèque !

Est-ce que tu as une chanson ou un groupe breton que tu écoutes pour te motiver pendant tes entraînements ou avant une course ?

Je dois avouer que j’aime courir sans musique et profiter des bruits ambiants de la nature, on me dit souvent que je médite en courant et je ne suis pas loin de penser que les gens ont raison.

Quel est le plus beau paysage que tu as découvert en courant en Bretagne ?

Comment en retenir qu’un seul en terre bretonne ??? Je vais citer selon moi les incontournables : Cap d’Erquy, Cancale, Lac de Guerledan, la Côte de Granit Rose, Carantec, Camaret-Crozon, Cap Sizun, et bien évidemment Belle ile en Mer ou Groix, deux iles magiques pour s’évader et déconnecter.

As-tu des superstitions ou des rituels avant une course ? Un petit grigri peut-être ?

Pas de rituels si ce n’est que la pression ou le stress en amont d’une course ne doit jamais prendre le dessus sur mon envie de prendre du plaisir sans me prendre la tête avec les chronos ou classements. La course à pied reste de la course à pied, à méditer 🙂

Quel a été le défi le plus difficile que tu as relevé lors d’un trail en Bretagne ou ailleurs ?

Je dois avouer que deux réponses me viennent instinctivement à l’esprit, d’abord la fameuse Diagonale des Fous car le parcours est connu et reconnu pour ne pas être simple et personne ne déroge à la règle de la difficulté à finir cette épreuve, ensuite je dirais l’UT4M Xtrem car je revenais tout juste de blessure et prendre le départ dans ces conditions (41 degrés dans Belledonne) fut légèrement téméraire de ma part, le corps a su me le rappeler en fin de course avec chute de cheveux et caillots de sang dans le nez 🙂

Peux-tu partager avec nous le moment le plus drôle ou le plus insolite que tu as vécu pendant une course ?

Retour sur la Diagonale des Fous, 125ème kilomètre hallucination d’un coureur devant moi qui se jette dans un bosquet car il est convaincu que nous sommes des cow-boys et que nous sommes attaqués par des indiens (véridique !) à savoir que 10 kilomètres plus tard, un autre coureur me dit qu’il en a marre de cette course et fait demi-tour pour rentrer à la maison 🙂 Une réelle aventure humaine ce Grand Raid de la Réunion !

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans le trail ?

Prendre du plaisir et rien que du plaisir, la performance n’étant que la résultante de ta jauge de plaisir procuré. Oubliez les autographes et les réseaux sociaux, soyez vous-même car les autres sont déjà pris 🙂

Où te vois-tu dans cinq ans ? Quel trail que tu n’as pas fait te fait rêver ?

Je me vois encore prendre du plaisir, gambader et découvrir de nouveaux paysages, à travers des off en petit groupe sur deux trois jours qui me tentent de + plus + plus, à partir de l’an prochain je vais tenter de me tourner vers des courses aux US et Canada et continuer de vivre de beaux et bons moments en famille, voilà bien l’essentiel du quotidien.

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