Aurélien Lecuisinier – L’Interview GRF

Aurélien Lecuisinier

Cusinier à Paris
Vainqueur du GRF 2023 – 18 h 50 m 32 sec

Peux-tu nous raconter ton parcours en trail et ce qui t’a poussé à choisir cette discipline ?

J’ai toujours eu une prédilection pour les longues distances.

Contrairement à beaucoup, mon premier trail officiel faisait déjà 105 km.

Pour moi, une course doit durer au moins 10 heures pour vraiment constituer une aventure.

Ce qui m’attire dans le trail, c’est l’aspect aventureux, l’immersion dans la nature, les rencontres que l’on fait et la sensation de liberté que cela procure.

Y a-t-il un athlète breton (ou pas) qui t’inspire ou te motive dans ta pratique du trail ?

Oui, bien sûr !

J’admire ceux qui gardent les pieds sur terre et qui ne se vantent pas outre mesure, comme Jean Philippe Tshumi, François D’haene et Ludovic Pommeret.

Parmi les Bretons, Théo Le Boudec m’impressionne beaucoup. Il est jeune, mais il obtient déjà d’excellents résultats, ce qui est très inspirant pour moi.

J’espère un jour atteindre son niveau.

Quel est ton équipement indispensable pour un trail en Bretagne et pourquoi ?

Je n’ai pas d’équipement particulier que je privilégie, mais j’apprécie d’être confortable en courant.

Dernièrement, j’ai commencé à porter un bob en course, et j’ai trouvé cela très agréable.

Je pense le garder comme un élément essentiel pour mes futures courses.

Quel est ton plat Breton préféré et qu’est-ce que tu rêves de manger à l’arrivée d’une course ?

Il y a tellement de bons plats en Bretagne ! Mon préféré, c’est quand je vais pêcher avec mon père et qu’on cuisine notre prise, surtout le bar et l’ormeau, avec une belle bouteille de vin.

Le kouign amann reste aussi un incontournable.

Après une course, ce qui me fait le plus envie, c’est un bon plateau de fromage, de la charcuterie de qualité, une grande pinte de bière, et ensuite, un bon gros dodo.

Est-ce que tu as une chanson ou un groupe breton que tu écoutes pour te motiver pendant tes entraînements ou avant une course ?

Je n’écoute pas vraiment de groupes bretons, bien que j’aime cette musique.

La dernière fois que j’en ai écouté, c’était au départ du Grand Raid du Finistère, et c’était très appréciable.

En général, je préfère écouter des podcasts et varier mes écoutes.

Avant une course, je préfère me retrouver avec moi-même et me concentrer sur la course à venir.

Pendant la course, je n’emporte pas d’écouteurs, je préfère profiter des sons de la nature et des échanges avec les gens autour de moi.

Quel est le plus beau paysage que tu as découvert en courant en Bretagne ?

Je n’ai pas encore exploré toute la Bretagne, mais pour l’instant, le plus beau paysage que j’ai vu est sur le GR de Douarnenez à la Pointe du Raz.

C’est un endroit qui me tient à cœur et que je trouve absolument magnifique.

As-tu des superstitions ou des rituels avant une course ? Un petit grigri peut-être ?

Non, je ne suis pas superstitieux.

Ce que j’aime, c’est vérifier mon équipement plusieurs fois avant de partir.

Ce qui compte vraiment pour moi, c’est d’être accompagné et soutenu par mes amis qui m’aident lors des ravitaillements.

Je ne sais pas si cela compte comme une superstition, mais leur présence me porte et contribue à mes résultats.

Quel a été le défi le plus difficile que tu as relevé lors d’un trail en Bretagne ou ailleurs ?

Je pensais que finir mon premier 100 miles à La Réunion serait le défi le plus dur de ma vie en trail, mais l’UT4M a été encore plus éprouvant.

Les écarts de température étaient extrêmes, et le parcours était encore plus long et difficile que la Diagonale des Fous.

Peux-tu partager avec nous le moment le plus drôle ou le plus insolite que tu as vécu pendant une course ?

Le semi-marathon du Beaujolais de cette année a été inoubliable.

L’ambiance festive, les déguisements, le beaujolais à la place de l’eau et les copains ont créé une expérience unique.

Je n’y étais pas pour la performance, mais pour m’amuser !

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans le trail ?

Le plus important, c’est de ne pas se forcer et de trouver du plaisir dans la course.

Il faut se fixer des objectifs ambitieux, car même en cas d’échec, cela pousse à se dépasser la prochaine fois.

Si les objectifs sont trop faciles, on risque de stagner et de ne pas progresser.

Où te vois-tu dans cinq ans ? Quel trail que tu n’as pas fait te fait rêver ?

Dans cinq ans, j’espère avoir accumulé de belles performances et continuer à prendre plaisir dans ce sport.

Mon objectif est d’intégrer l’élite de l’Ultra Trail dans deux ans.

La Hardrock 100 dans le Colorado m’attire énormément, tout comme l’UTMB et un retour à la Diagonale des Fous à La Réunion.

Si je peux réaliser tout cela, ce serait extraordinaire.

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