Peux-tu nous raconter ton parcours en trail et ce qui t’a poussé à choisir cette discipline ?

Je pratique cette discipline depuis fin 2018 et donc maintenant 5 ans.

A cette période, à la naissance de ma seconde fille, j’ai éprouvé le besoin de reprendre le sport après avoir arrêter ma « carrière » de footballeur en 2012 à la naissance de ma première fille. J’ai décidé d’aller au plus simple en pratiquant la course à pied avec l’ambition de faire un marathon l’année suivante en 2019.

Un mois après mes débuts je découvre lors d’un apéro qu’un pote que je n’avais pas vu depuis longtemps était en train de faire une course appelée « La Diagonale de Fous« . Pendant que mes amis le trouvaient cinglé, moi ça m’a fasciné et m’a donné envie de le faire un jour !

Le lendemain, sans avoir aucune idée de ce que c’était, je me suis inscris sur le 54 kil du Menestrail…

L’histoire était lancée et l’objectif initial déjà modifié !

Y a-t-il un athlète breton (ou pas) qui t’inspire ou te motive dans ta pratique du trail ?

Non pas vraiment…

Mais je pense en général que les traileurs bretons ne sont pas toujours appréciés à leur juste valeur. Certes nous ne sommes pas forcément à l’aise sur des terrains montagneux qui ne nous sont pas familiers, mais dans la Région sur quasiment n’importe quelle course il y a une énorme densité et ça va très vite !

Donc je dirai plus que le « style » breton qui peut s’apparenter à celui de puncheur dans le vélo m’inspire.

Allez si, je citerai Sylvain Morin qui est toujours très performant et souvent à l’avant ou vainqueur du haut de ses 50 ans !

Quel est ton équipement indispensable pour un trail en Bretagne et pourquoi ?

Une casquette ou un bob pour le soleil ! Non c’est plus pour le style me concernant 😉

Je n’ai pas vraiment d’équipement indispensable pour le coup hormis celui qui nous est imposé sur les courses. Je pense qu’on a la chance d’avoir des conditions quand même moins piégeuses que nos voisins montagnards, et que de ce fait on est assez libre dans notre pratique.

Si ! Je vais dire le Gwen Ha Du. Mais plus pour l’emmener lorsque l’on quitte notre belle région.

Quel est ton plat Breton préféré et qu’est-ce que tu rêves de manger à l’arrivée d’une course ?

Je ne vais pas être original, une bonne galette avec un bon verre de cidre et pourquoi pas une bonne crêpe en dessert ! Simple, typique et efficace !

Sinon, je fais très attention à la nutrition qui est un sujet qui me passionne, mais à l’arrivée d’une course un hamburger ou une pizza dont je rêve depuis plusieurs kilomètres est appréciable.

Aussi souvent une dose de houmous si possible qui est un met que je consomme en quantité industrielle tout comme le peanut butter !

Est-ce que tu as une chanson ou un groupe breton que tu écoutes pour te motiver pendant tes entraînements ou avant une course ?

Alors pas vraiment…

Même si en tant qu’amateur de Hip Hop Old School j’avoue avoir un ou deux sons de Manau qui doivent traîner dans ma playlist !

Quel est le plus beau paysage que tu as découvert en courant en Bretagne ?

Déjà (et sans être chauvin) ceux qui bordent ma ville de résidence qui est Saint-Briac sur mer.

Sinon je suis toujours impressionné et émerveillé par la Côte de Granit Rose à Perras Guirrec.

Et même si je connaissais j’ai pu y courir lors de l’UTCA 2022.

As-tu des superstitions ou des rituels avant une course ? Un petit grigri peut-être ?

Si on considère que courir avec des shorts longs qui s’apparentent plus à des boardshorts est un rituel, alors oui.

Sinon, non pas vraiment superstitieux concernant ma pratique alors que je peux l’être dans ma vie quotidienne.

Quel a été le défi le plus difficile que tu as relevé lors d’un trail en Bretagne ou ailleurs ?

Sans hésitation cette fameuse Diagonale des Fous dont je rêvais et à laquelle j’ai eu la chance de me qualifier au bout d’un an de pratique via le challenge OTT… ! Bon heureusement (pour le coup) que le COVID m’a donné une année supplémentaire pour me préparer. Mais tant qu’on est pas sur les sentiers de l’île intense, on a beau entendre plein de choses, on ne peut pas se rendre compte de ce que c’est pour atteindre ce fameux stade de La Redoute ! Et pourtant je rêve d’y retourner et d’essayer de faire encore mieux !

Peux-tu partager avec nous le moment le plus drôle ou le plus insolite que tu as vécu pendant une course ?

Alors il y en a pas mal étant donné que j’ai la fâcheuse habitude de me perdre souvent…

Mais le meilleur reste quand même le Trail de Plouasne ou j’ai réussi à arriver de l’autre côté de la ligne d’arrivée…

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans le trail ?

Ne pas faire comme moi ! Donc ne pas vouloir tout faire tout de suite et trop vite !

C’est bateau, on l’entend partout mais je pense que c’est super important de prendre le temps.

Par contre ne pas avoir peur de ses rêves. Les gens autour de moi ne veulent pas me croire, mais tout le monde peut courir n’importe quelle course ! Bien sûr pas la gagner, ça c’est une autre histoire ! Mais tout le monde peut atteindre son objectif rêvé ! Il faut juste y croire et s’en donner les moyens !

Où te vois-tu dans cinq ans ? Quel trail que tu n’as pas fait te fait rêver ?

À vrai dire je ne sais pas trop…

Il se passe tellement de choses en 5 ans…

Mine de rien, et pour rebondir sur la question précédente, en 5 ans j’ai déjà eu la chance de participer à pas mal de courses et de faire celle qui me faisait et me fait encore vraiment vibrer : la Diag’.

Je pense aussi faire l’UTMB une fois, mais avant 5 ans… J’ai aussi l’âge qui avance puisque j’ai commencé assez tard et je ne sais pas si j’aurai encore l’envie de m’entraîner autant et d’enchaîner les semaines à 15h (voir plus)…

Ce qui est sûr c’est que je continuerai à pratiquer le sport, mais peut-être avec moins de dossards et de « contraintes ».

Par contre j’adorerai passer peut-être de l’autre côté et accompagner une équipe ou autres.

Ma devise a toujours été « Why Not » donc je prendrai les choses comme elles viennent en me disant toujours que ça peut être réalisable !