Anthony Le Masson
Caviste (Cave Le Pressoir) à Plouay (56)
Finisher du GRF 2023 – 26 h 27 m 40 sec (19eme)
Peux-tu nous raconter ton parcours en trail et ce qui t’a poussé à choisir cette discipline ?
J’ai repris la course à pied en 2017, en me concentrant initialement sur la route.
Cependant, en voyant mes amis explorer les sentiers forestiers et participer à des courses de trail locales, j’ai été intrigué et ai eu envie d’essayer.
J’ai commencé par des distances plus courtes, augmentant progressivement mon endurance et ma résistance, ce qui m’a mené à mon premier 100 miles au Grand Raid du Finistère après six ans.
C’était un parcours enrichissant, marqué par la découverte et une progression constante.
Y a-t-il un athlète breton (ou pas) qui t’inspire ou te motive dans ta pratique du trail ?
Oui, plusieurs.
Théo Le Boudec, par exemple, est un athlète breton dont la jeunesse et la progression me motivent. C’est un excellent athlète et une personne très accessible.
Au niveau international, je suis impressionné par Benat Marmissolle pour sa simplicité.
Courtenay Dauwalter, quant à elle, est une source d’inspiration constante pour son sourire et sa joie de vivre, ainsi que pour ses performances impressionnantes.
Quel est ton équipement indispensable pour un trail en Bretagne et pourquoi ?
Mes chaussures Altra sont absolument essentielles.
Elles sont conçues avec un drop zéro et une toe box large, me permettant de courir confortablement et de manière adaptée à ma morphologie.
Depuis que je les utilise, je n’ai plus eu de problèmes d’ampoules ou de pieds.
En plus de bonnes chaussures, un short confortable, une casquette pour se protéger du soleil ou de la pluie, et une bonne lampe frontale si la course se déroule de nuit sont essentiels.
Quel est ton plat Breton préféré et qu’est-ce que tu rêves de manger à l’arrivée d’une course ?
Les crêpes, sans hésitation ! Que ce soit les crêpes sucrées, les galettes ou les gâteaux bretons, j’adore ces spécialités.
À l’arrivée d’une course, j’aime manger quelque chose de frais et léger.
Selon la saison, je me tourne vers des fruits comme le melon ou les nectarines, ou des agrumes pour me rafraîchir et me revigorer.
Par exemple, lors du GRF, j’ai eu du mal à manger un sandwich au premier ravitaillement et j’ai fini par me concentrer sur des aliments plus frais et plus faciles à digérer.
Est-ce que tu as une chanson ou un groupe breton que tu écoutes pour te motiver pendant tes entraînements ou avant une course ?
En fait, je ne me tourne plus vers la musique pour me motiver pendant l’entraînement.
Autrefois, j’aimais écouter des musiques dynamiques, mais aujourd’hui, je préfère le silence et la connexion avec la nature quand je cours.
C’est comme une forme de méditation pour moi.
La musique bretonne fait partie de ma culture, et j’apprécie de l’écouter lors des fest-noz, mais elle ne s’associe pas à mon activité sportive.
Quel est le plus beau paysage que tu as découvert en courant en Bretagne ?
Sans aucun doute, la presqu’île de Crozon.
J’y suis allé à quelques reprises avant de participer au Grand Raid du Finistère, et j’ai été ébloui par sa beauté naturelle, en particulier autour des forts comme le Fort des Capucins.
C’est un lieu où l’on peut vraiment s’évader, loin de l’agitation quotidienne.
La Côte de Granit Rose et les Monts d’Arrée sont également des endroits magnifiques que j’affectionne particulièrement, tant pour la course que pour la randonnée.
As-tu des superstitions ou des rituels avant une course ? Un petit grigri peut-être ?
Non, je n’ai pas de superstitions particulières.
Je suis plutôt du genre à me laisser porter par l’instant et à ne pas trop me préoccuper des rituels.
Bien sûr, je fais attention à des aspects pratiques comme bien dormir la veille et manger correctement, mais sans me laisser envahir par des rituels spécifiques.
Je cherche à rester détendu et à profiter de l’expérience.
Quel a été le défi le plus difficile que tu as relevé lors d’un trail en Bretagne ou ailleurs ?
En termes de courses organisées, finir le Bretagne Ultra Trail et le GRF étaient de grands défis pour moi, principalement en termes de gestion de l’effort sur de longues distances.
Cependant, mon aventure la plus difficile a été une course en solo dans les Cévennes durant une canicule.
Ce jour-là, la chaleur était si intense que mon corps a eu du mal à s’adapter, me poussant à m’allonger plusieurs fois et à terminer en marchant.
C’était une expérience éprouvante mais enrichissante.
Peux-tu partager avec nous le moment le plus drôle ou le plus insolite que tu as vécu pendant une course ?
Les moments les plus mémorables et amusants sont souvent ceux passés avec l’équipe des Joelettes.
Nous avons eu de grands moments de rire, notamment lors de courses d’hiver où nous nous amusions à nous lancer dans la boue.
Aussi, lors d’une course, mon short commençait à tomber, ce qui a été à la fois embarrassant et hilarant !
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans le trail ?
Le conseil le plus important pour les débutants est de commencer en douceur.
Il est crucial de progresser graduellement, en allongeant les distances petit à petit et en laissant le corps s’habituer à l’effort.
Il est aussi essentiel de courir pour le plaisir, sans trop se mettre la pression.
Savoir dire non et s’écouter sont les clés pour une pratique durable et agréable du trail.
Où te vois-tu dans cinq ans ? Quel trail que tu n’as pas fait te fait rêver ?
J’espère avoir participé à la Diagonale des Fous à La Réunion, en 2025.
C’est mon objectif majeur, et je me prépare progressivement pour cette échéance.
J’envisage de participer au GRP 160 en 2024, pour m’améliorer sur des courses de montagne et sur de longues distances.
Par ailleurs, le marathon de New York est un rêve à plus long terme, que j’espère réaliser un jour.
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